Romain Schneider à la réunion informelle du Conseil "Affaires étrangères" dans sa formation Développement

Le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, Romain Schneider, a participé le 20 février 2018 à Bruxelles à la réunion informelle du Conseil "Affaires étrangères" (CAE), dans sa formation Développement, sous la présidence de la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini.

La réunion a débuté par une discussion sur la préparation d’un mandat de négociation pour un nouvel accord de partenariat dit "post-Cotonou" entre l’UE et le groupe des pays ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique). La Commission propose que le futur partenariat avec les pays ACP s’appuie sur les points forts de la coopération de longue date tout en s’appuyant sur une approche plus régionale. Elle souhaite négocier avec le groupe ACP un seul accord, fondé sur une base commune, et trois pactes régionaux. L’accord de base devrait être axé sur des principes communs, les valeurs partagées et les objectifs principaux de la coopération UE-ACP, y compris au niveau international. Romain Schneider s’est exprimé en faveur de cette approche en précisant que "nous avons aujourd’hui l’opportunité de moderniser notre accord et de l’adapter aux réalités actuelles, notamment l’Agenda 2030. Il nous faudra un accord juridiquement contraignant, basé sur les valeurs communes en matière de droits de l’homme, bonne gouvernance et égalité des genres». Le ministre a par ailleurs insisté sur le besoin de prendre en compte les besoins des pays les moins avancés, notamment en Afrique.
 
Les ministres se sont ensuite penchés sur la revue à mi-parcours des instruments de financement de l’action extérieure de l’UE. Ils ont débattu des conclusions qu’il s’agit d’en tirer pour la réforme de ces instruments et leur adaptation au rôle de l’UE dans un monde en mutation. Cette réforme se place dans le contexte du nouveau cadre financier pluriannuel (CFP) 2020 dont les travaux préparatoires vont être lancés dans les instances compétentes du Conseil encore avant l’été 2018. En reconnaissant le besoin d’un certain degré de flexibilité des instruments de financements extérieurs de l’UE, Romain Schneider a souligné "l’importance de la prévisibilité du financement pour nos partenaires ainsi que du respect des principes d’efficacité de l’aide".
 
Le projet de la Banque européenne d’investissement (BEI) de créer une succursale dédiée aux activités de développement a été le point suivant de l’ordre du jour. Les ministres ont pris note de l’idée de la Banque de procéder par ce biais à une mobilisation plus accentuée du secteur privé ainsi que de renforcer, voire d’entamer, des partenariats avec d’autres acteurs du secteur, et notamment les agences bilatérales européennes, les institutions financières (nationales) de développement et les banques multilatérales de développement, afin d’ainsi remédier à la fragmentation des activités UE en matière de coopération au développement et de générer davantage d’effets de levier. Au vu des besoins énormes en matière de financement du développement, le Luxembourg s’est déclaré favorable à l’idée, tout en soulignant le besoin de coordination et de complémentarité avec les institutions existantes.

Finalement, au déjeuner, les ministres ont discuté avec Achim Steiner, directeur du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), des progrès en cours pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) ainsi que de la réforme du système des Nations unies.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes/ Direction de la coopération au développement et de l'action humanitaire

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