La Journée internationale des femmes se déroule sous le thème "Leadership féminin: Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19".
C'est un fait que la pandémie a augmenté les inégalités à travers le monde: les femmes sont aux premiers rangs de la lutte contre le virus, notamment dans les secteurs de la santé et des soins. Elles sont en outre plus souvent celles à devoir rattraper le surplus de travail résultant de la pandémie, comme p. ex. l'éducation à distance des enfants, ce qui mène à une charge de travail disproportionnée. Partout dans le monde, les femmes sont confrontées à une augmentation de la violence domestique, des tâches non rémunérées, du chômage et de la pauvreté.
Outre les obstacles sociaux et systémiques préexistants à la participation et au leadership des femmes, des nouveaux obstacles sont apparus avec la pandémie. Dans le monde entier, les femmes sont à la tête d'institutions mettant en œuvre des réponses COVID-19 efficaces et inclusives, depuis les plus hauts niveaux de prise de décision jusqu'à la prestation de services de première ligne. Bien que les femmes constituent la majorité des travailleurs de première ligne, leur représentation est disproportionnée et inadéquate dans les espaces politiques nationaux et mondiaux de la COVID-19. Respecter les droits des femmes et des filles et exploiter pleinement le potentiel de leur leadership en matière de préparation et de réaction à la pandémie est essentiel dans la riposte à la pandémie et une reconstruction plus équitable et égalitaire.
"Il faut saisir l'occasion du 'build back better' pour améliorer la participation politique des femmes, les inclure et soutenir à tous les niveaux, dans les organisations et réseaux qui les représentent, dans les processus décisionnels", rappelle Franz Fayot, ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire, à l'occasion de la Journée internationale des femmes, "le but étant d'apporter leur perspective et expérience essentielles, afin de prévenir les reculs en matière d'égalité des genres, d'ouvrir la voie vers un avenir post-pandémique plus juste!"
La reprise post-COVID-19 est une occasion de s'attaquer aux inégalités structurelles et de construire des sociétés plus inclusives et plus égalitaires. En particulier en ces temps difficiles de pandémie sans précédent et multidimensionnelle, il est crucial que les droits des femmes et des filles soient protégés et cela inclut leur droit d'accès à la scolarité et à une santé sexuelle et reproductive complète. Dans ce contexte, la Coopération luxembourgeoise reste fermement engagée à promouvoir et à défendre la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles, leur droit d'accéder à une éducation de qualité et à renforcer sa lutte pour prévenir et combattre la violence sexuelle et sexiste, y compris les mutilations génitales féminines en en faisant une priorité horizontale et de soutenir les femmes de manière plus ciblée dans les forums multilatéraux, au niveau bilatéral et dans les enceintes européennes et internationales.
De même, candidat au Conseil des droits de l'homme pour le mandat 2022-2024, le Luxembourg a fait de l'égalité des genres une de ses quatre grandes priorités pour son mandat.
Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes/ Direction de la coopération au développement et de l'action humanitaire