Lancement de l'édition 2018 de la Business Partnership Facility

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Lancement de l'édition 2018 de la Business Partnership Facility

 

Le 1er mars 2018, la Direction de la coopération au développement et de l’action humanitaire du ministère des Affaires étrangères et européennes et l’agence « LuxDev » ont organisé, en étroite collaboration avec la Chambre de commerce, une conférence de lancement de la nouvelle Business Partnership Facility (BPF) de la Coopération luxembourgeoise. Plus d’une centaine de représentants d’entreprises ont assisté à l’événement.

La Business Partnership Facility est une facilité de financement qui vise à encourager le secteur privé à s’associer avec des partenaires dans les pays en développement pour mettre en place des projets commerciaux durables. La BPF est dotée d’un million d’euros par an, destinés à cofinancer des initiatives du secteur privé qui contribuent au développement et à la création d’emplois dans les pays en développement et/ou au transfert de technologies. Le cofinancement peut aller jusqu’à 200.000 euros et couvre jusqu’à 50 % du montant total d’un projet.

Deux nouveaux secteurs figurent cette année sur la liste des secteurs éligibles pour un cofinancement. La liste complète des secteurs éligibles dans le cadre de l’édition 2018 de la BPF est la suivante :

  • Technologies de l’information et de la communication (TIC)
  • Biohealth
  • Fintech
  • Eco-innovation

Nouveaux secteurs éligibles :

  • Économie circulaire
  • Logistique

La facilité cible tous les pays en développement éligibles à l’aide publique au développement tels que définis par l’OCDE. Il est cependant important de noter que les pays où le Luxembourg est présent seront privilégiés, à savoir, le Burkina Faso, le Cabo Verde, l’Éthiopie, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Laos, la Mongolie, le Myanmar, le Vietnam, le Salvador, le Nicaragua et le Kosovo.

Lors de son mot de bienvenue, Carlo Thelen, directeur général de la Chambre de commerce, a réitéré le soutien de la Chambre de commerce envers la BPF et son rôle en tant qu’observateur actif dans le comité de sélection et de suivi. Monsieur Thelen a souligné que "de manière générale, les entreprises luxembourgeoises ont une véritable valeur ajoutée à apporter aux pays en voie de développement de par leur expertise et les solutions innovantes qu’elles peuvent offrir."

Romain Schneider, ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, a rappelé lors de son intervention que cette nouvelle approche collaborative avec le secteur privé a été adoptée tout en maintenant les principes d’aide non-liée. Il a ajouté que "le secteur privé a un rôle essentiel à jouer, tout comme une responsabilité particulière pour développer ces nouveaux marchés et contribuer à adresser les défis du développement durable." Et d’ajouter : "Je suis content de constater que nous partageons cette vision avec une grande partie d’entre vous, qui considèrent également que les investissements durables sont essentiels à la viabilité à long terme des entreprises ainsi qu’à la durabilité des profits."

La Business Partnership Facility et son fonctionnement en pratique ont été présentés par Manuel Tonnar, directeur de la coopération au développement et de l’action humanitaire. Cette présentation détaillée a permis à l’audience d’en apprendre plus sur la procédure de participation, les dates importantes pour les soumissions en 2018 ainsi que les critères d’évaluation. L’échéance pour la réception des candidatures est fixée au 13 avril 2018 et la validation finale des projets ainsi que l’octroi du cofinancement sont prévus pour octobre 2018. La BPF se distingue donc par son calendrier d’actions court et précis. En effet, les différentes étapes de la procédure de financement sont clairement définies dans le temps et s’inscrivent dans une démarche proactive. Le financement des projets sélectionnés s’effectue d’ailleurs en amont de l’implémentation d’un projet et non, comme cela est le cas pour d’autres facilités de financement, d’un remboursement rétroactif.

Les conditions d’éligibilité administrative liées à la BPF nécessitent que l’entreprise candidate soit inscrite au registre de commerce, qu’elle corresponde à l’un des secteurs d’activités ciblés, qu’elle soit active depuis au moins trois ans et qu’elle possède un chiffre d’affaire annuel moyen de 500.000 euros (deux derniers exercices). Enfin, l’entreprise doit compter au minimum cinq employés au moment de la soumission.

Afin de donner la parole aux entreprises, un panel de discussion s’est tenu sous la modération de Jeannot Erpelding, directeur des affaires internationales de la Chambre de commerce. Ce panel rassemblait trois représentants d’entreprises luxembourgeoises ayant déjà bénéficié de la facilité : Monsieur Jean-Louis Perrier, Suricate Solutions, Monsieur Jean-Marc Boueyrie, Jway, et Monsieur François Neu, Enerdeal. Ces témoignages de qualité ont permis à l’audience d’obtenir des informations concrètes sur le véritable « coup de pouce » que représente la BPF pour investir dans un pays en développement. Les panélistes ont aussi insisté sur les défis que cela comprend, notamment le choix du bon partenaire local, la nécessité d’une bonne compréhension du marché visé et une vision claire dans le cadre de son projet. Ils sont ainsi rentrés dans le détail de leurs expériences respectives en insistant sur les aspects déterminants à considérer lorsqu’on décide de se développer dans les marchés visés par la BPF. Ces récits de réussites et d’expériences du terrain ont permis aux participants d’obtenir des exemples concrets d’initiatives du secteur privé luxembourgeois à travers la facilité proposée. Les trois dirigeants, qui faisaient d’ailleurs partie de la délégation économique lors de la visite officielle de S.A.R. le Grand-Duc au Sénégal en janvier dernier, ont par ailleurs remercié publiquement la Chambre de commerce pour son rôle dans l’accompagnement des entreprises à l’international à travers ses activités diverses : missions économiques, salons de coopération, visites accompagnées, accueil de délégations étrangères et organisation de séminaires-pays.

La conférence s’est conclue par une séance de « questions - réponses » permettant aux entreprises présentes d’intervenir, avant d’être conviées à un Networking Cocktail offert par la Chambre de commerce.

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