Mali

Coopération luxembourgeoise au Mali

Des liens étroits et de longue date unissent le Luxembourg avec le Mali. La politique menée avec ce pays partenaire illustre de manière exemplaire l'approche dite des 3D de la politique étrangère luxembourgeoise qui consiste à combiner de manière la plus cohérente possible ses volets à savoir la diplomatie, le développement et la défense. En effet, au Mali, coopération au développement, aide d'urgence et appui à la sécurité et au maintien de la paix vont de pair. Sur le plan politico-diplomatique, ces relations de coopération sont complétées par un dialogue politique bilatéral régulier ainsi qu'à travers les discussions portant sur le Mali, au sein de l'UE et des différentes instances onusiennes, auxquelles le Luxembourg participe activement.

Les relations historiques en matière de coopération au développement ont débuté en 1998 avec la signature d'un accord général de coopération (Pdf, 2,40 Mo), avant que le Mali n'accède en 1999 au statut d'un pays partenaire. Des Programmes indicatifs de Coopération successifs (PIC I 2003-2006 (Pdf, 201 Ko) ; PIC II 2007- 2011 (Pdf, 6,28 Mo)) sont mis en œuvre et le Luxembourg reste aux côtés du Mali pendant la grave crise politico-militaire qu’il traverse en 2012-2013.

Le PIC en cours (PIC III 2015-2019 (Pdf, 1,75 Mo)) vise les secteurs spécifiques du développement rural, de la formation et de l'insertion professionnelle, ainsi que de la décentralisation et de la gouvernance. Il intervient au Sud du pays dans la région de Ségou et au Cercle de Yorosso, ainsi qu'au Nord dans les régions de Kidal et de Gao. Entre 2015 et 2019, la Coopération luxembourgeoise accompagnera le Mali avec une enveloppe totale de 55 millions d'euros, i.e. de 36 077 635 000 FCFA. Comme tous les autres programmes, ce PIC avec le Mali a été élaboré et sera exécuté conjointement avec les autorités locales, en impliquant des agences d'exécution bilatérales (LuxDev, Proman) et multilatérales (PAM, BIT, FAO et PNUD), ainsi que des organisations non gouvernementales (SOS Faim) et les Universités de Luxembourg et de Bamako. La complémentarité entre les différentes modalités est encouragée afin d'améliorer la cohérence et l'efficacité des interventions du PIC. Dans cette perspective, une Lettre d'Entente sera signée lors de le 9e Commission de Partenariat à Bamako en mai 2016. Celle-ci a pour objectif de renforcer les synergies entre les gouvernements luxembourgeois et malien, les agences d'exécution bilatérales, ainsi que les organisations multilatérales et ONG intervenant dans le cadre du PIC III.

L'aide humanitaire fait également partie des instruments de la Coopération luxembourgeoise et les besoins sont énormes. En 2015, le Grand- Duché a fourni un appui de plus de 2,6 millions d'euros pour des projets humanitaires, directement ou à travers les Nations unies et des ONG sur place. Se basant sur les principes humanitaires fondamentaux, cette aide d'urgence est clairement distincte de l'intervention dans le domaine sécuritaire dans lequel le Luxembourg contribue aussi à l'effort collectif pour ramener la paix et la sécurité à l'ensemble de la population malienne.

Suite au coup d'État de mars 2012, les relations entre le Luxembourg et le Mali se sont intensifiées sur le plan de la sécurité et du renforcement de l'État de droit.

Le Luxembourg contribue désormais également au renforcement des capacités des forces armées et des forces de sécurité intérieures du Mali.

Cela se fait d'une part par le biais des deux missions de l'UE déployées au Mali, l'une de nature militaire (EUTM), et l'autre de nature civile (EUCAP), auprès desquelles sont détachés des agents luxembourgeois de l'Armée et de la Police grand-ducale. Les deux missions bénéficient également de contributions financières luxembourgeoises pour leur permettre de développer des projets de renforcement des capacités, notamment dans le domaine des communications.

Cela se fait d'autre part par des contributions financières aux fonds fiduciaires de l’ONU, notamment pour soutenir les forces armées maliennes et renforcer la protection contre les engins explosifs improvisés.