Cabo Verde

La Coopération luxembourgeoise au Cabo Verde

Les relations de coopération qu'entretiennent le Cabo Verde et le Luxembourg datent de la fin des années 80. En 1993, avec la signature d’un premier accord général de coopération, le Cabo Verde devient un pays partenaire de la Coopération luxembourgeoise Depuis lors, cet accord définit le cadre général de l'activité de coopération dans les domaines culturel, scientifique, technique, financier et économique entre les deux pays. Le Luxembourg est actuellement le principal partenaire de développement de l’archipel, ensemble avec le Portugal. Au fil des années, les secteurs d’intervention de la Coopération luxembourgeoise ont changé, reflétant ainsi l’évolution des relations entre les deux pays.

Les relations de coopération se sont intensifiées en 1999 avec la mise en place des Commissions de partenariat annuelles. Ces réunions, qui se tiennent en alternance à Praia et à Luxembourg, permettent à travers un échange de haut niveau de faire l’état des lieux des relations bilatérales et de donner des orientations visant à renforcer davantage les relations bilatérales.

Depuis 2002, les interventions de la Coopération luxembourgeoise s’intègrent dans des programmes pluriannuels appelés « Programmes indicatifs de Coopération » (PIC), qui sont signés par les deux gouvernements et constituent l’instrument de planification le plus important, établissant un cadre clair et cohérent pour la mise en œuvre des différents projets suivis par l’Ambassade du Luxembourg au Cabo Verde.  Le premier Programme indicatif de coopération (PIC I), valable pour quatre ans (2002-2005), a mis l'accent sur l'éducation, la santé, l'eau et l'assainissement, ainsi que l'aide alimentaire.

En marge de la 7e Commission de Partenariat, en octobre 2005, les deux pays ont signé à Luxembourg le PIC II qui étendait le champ d'action de la Coopération luxembourgeoise à l'ensemble du territoire capverdien vers une approche programmatique de soutien à des programmes nationaux.

Le PIC III, signé en juillet 2010, a introduit l'aide budgétaire sectorielle comme nouvelle modalité de mise en œuvre. Tout en gardant les axes prioritaires de l'emploi et de l'employabilité ainsi que l'eau et l'assainissement, le PIC IV (2016 à 2020) s'ouvrait aussi aux énergies renouvelables en tant que nouveau secteur d'intervention, à une hausse substantielle de l'appui budgétaire sectoriel, à la coopération avec les acteurs décentralisés et à l'intensification des relations économiques bilatérales.

Si dans un premier temps, les interventions se concentraient sur des projets d’infrastructures dans l’éducation ou encore la santé, les programmes plus récents visent davantage le renforcement des capacités institutionnelles et humaines du Cabo Verde. Parmi les grands projets phares réalisés avec l’appui du Luxembourg figurent notamment l’Ecole d’hôtellerie et de tourisme du Cabo Verde (EHTCV), en fonctionnement depuis 2011, ainsi que le Centre pour les énergies renouvelables et la maintenance industrielle (CERMI) qui est opérationnel depuis 2015. Dans le secteur de la santé, le Luxembourg a également laissé sa marque à travers la construction et la mise en œuvre de deux hôpitaux régionaux.

Tournant vers l'avenir : PIC DCE

Le PIC actuel, qui couvre la période 2021-2025, est intitulé PIC « Développement-Climat-Energie ». Il a été conçu spécialement pour le contexte capverdien, un petit Etat insulaire en voie de développement (PEID) au territoire fragmenté, très vulnérable aux effets du changement climatique et en manque d’eau douce, tout en présentant des conditions favorables à la production d’énergies renouvelables. Disposant d’un budget indicatif de 78 millions d’euros lors de sa signature en 2021, l’enveloppe actuelle se situe à près de 86 millions d’euros répartis sur 6 secteurs d’intervention couvrant l’ensemble des îles : emploi et employabilité, eau et assainissement, transition énergétique, développement local, action climatique et santé.

Ce PIC DCE est le premier dans le cadre duquel le Luxembourg met en œuvre une approche pangouvernementale, visant notamment à renforcer la cohérence et les synergies dans le cadre des relations économiques, culturelles, politiques et sécuritaires. Au Cabo Verde cette approche facilite l’intégration et la coordination des actions de développement et d’autres domaines, comme la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique. Pour la première fois, le ministère des Affaires étrangères et européennes, de la Défense, de la Coopération et du Commerce extérieur (MAE), le ministère de l'Environnement, du Climat et de la Biodiversité (MECB) et le ministère de l'Économie (direction générale de l’énergie) (MECO) se sont associés dans l’élaboration et la mise en œuvre d’un PIC.

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